
Avec Sonic 3, la franchise vidéoludique adaptée au grand écran tente une nouvelle fois de séduire son public. Mais après deux opus réussis, ce troisième volet semble marquer un coup d’arrêt.
Un scénario qui déraille
Si Sonic et Sonic 2 avaient trouvé un équilibre entre hommage au jeu vidéo et blockbuster familial efficace, Sonic 3 tombe dans le piège du trop-plein. L’intrigue introduit de nouveaux personnages, complexifie inutilement la mythologie et fait des choix narratifs discutables. L’arrivée d’un ancien Sonic vieux de 50 ans et du grand-père de Robotnik ajoute un niveau de confusion qui alourdit l’ensemble.
Un manque d’émotion et de fraîcheur
L’un des principaux problèmes de Sonic 3 est sa gestion des personnages. Là où les premiers films misaient sur le charme de Sonic et la dynamique avec ses alliés, ce nouvel opus relègue trop souvent son héros au second plan. Le film tente de raconter une histoire d’émancipation adolescente, mais échoue à transmettre une réelle émotion. Pire, les figures d’autorité censées accompagner Sonic semblent plus immatures que lui, une tendance déjà présente dans le cinéma familial mais qui atteint ici des sommets d’absurdité.
Un trop-plein d’action et un essoufflement visuel
Là où Sonic 3 aurait pu briller, c’est dans son animation et ses scènes d’action. Pourtant, malgré quelques séquences spectaculaires, le film souffre d’une surenchère qui finit par lasser. Les combats manquent d’originalité et la mise en scène perd en lisibilité. Le plaisir simple et efficace des deux premiers volets se dilue dans une overdose d’effets spéciaux.
Vers un quatrième film ?
Comme si cela ne suffisait pas, Sonic 3 ne cache pas ses intentions de poursuivre l’aventure avec un quatrième opus. Une décision qui risque de diviser les fans, d’autant que le final du film laisse présager une suite qui pourrait encore plus s’éloigner de l’esprit originel.
Verdict : un troisième épisode de trop ?
Si Sonic 3 n’est pas un naufrage total, il reste l’épisode le plus faible de la trilogie. Trop ambitieux pour son propre bien, il dilue son charme dans une intrigue trop alambiquée et une exécution qui manque de maîtrise. À voir pour les fans… mais sans en attendre trop.